Au lycée certains l’appelaient le « Vice proviseur » en raison de son omniprésence dans les coulisses de l’établissement, ou encore très affectueusement, « Grand Lucien » pour nous les plus jeunes parce que c’’était l’aîné. Le mercredi 14 novembre, alors que les nuages lourds de sa mort avaient fini d’assombrir l’atmosphère du lycée, certains élèves annonçaient « le décès d’un prof » dans la ville ; tellement il avait réussi à confondre sa vie à celle de Djignabo. Lucien n’était ni un « prof » ni un membre du personnel du lycée, mais il était un membre de la famille de Djignabo. Lucien Charles Diémé nous a quittés brusquement et « très bruyamment », puisque sa mort a secoué non seulement Djignabo, mais toute la ville, la région et le monde du sport ; car le Casa-sport, l’équipe fanion de la Casamance naturelle a perdu son Responsable de la Mobilisation et de l’Animation. L’animation et l’ambiance, la joie de vivre et le bonheur du groupe, c’était son monde. Sa voix forte et rocailleuse, expression naturelle de sa sincérité, s’est tue à jamais, mais je sais qu’elle vibre et vibrera toujours au fond de notre mémoire. Lucien était un modèle de vie : la simplicité, la modestie, la joie, l’affabilité et tant d’autres vertus incarnées dans l’Homme…
Tu nous manques, Grand…